vendredi 13 novembre 2009

Le 1er site dédié à l'affiche contemporaine



L’affiche contemporaine et son marché, estimer l’inestimable ?


L’affiche contemporaine est-elle à vendre ? Elle l’est de fait, parce que, étant objet de désir, tout objet de désir, finit par devenir une marchandise…
C’est avec cette certitude, et l’émergence d’un marché, plus international que français, que nous décidons, en partenariat avec les plus grands noms du graphisme contemporain d’offrir enfin à la vente, ces somptueuses créations.
Récemment, signe d’une demande de plus en plus significative, les ventes d’affiches de graphistes des années 50’ à nos jours, prennent une place légitime sur le marché international. De Berlin, à New York, ces œuvres remplacent petit à petit, les sempiternelles affiches de Capiello, Cassandre et autres affichistes de renoms, pour laisser la place à la modernité.
La plus part de ces créations, sont réalisées pour des évènements ponctuels.
De l’opéra, en passant par la danse, le jazz, le théâtre, les festivals ou bien l’affiches commerciales, ils sont autant de disciplines qui nourrissent les créations des plus grands graphistes à travers le monde. Hormis quelques festivals, dont les affiches sont annuellement à la vente, pour ce qui concerne le reste de la production graphique, elles restent réservées à des campagnes d’affichage, et disparaissent sans d’autres alternatives.
Ces affiches aujourd’hui sont pour quelques unes convoitées par quelques départements d’Art Graphique de collections publiques, ou bien par quelques associations qui réalisent régulière des expositions monographiques ou thématiques.
En aucun cas elles ne sont disponibles au grand public.
Notre intérêt est de s’attacher à ces œuvres – véritables œuvres d’art – à travers un site internet, le plus exhaustif possible tant sur la qualité des œuvres présentées que le nombre des évènements, les plus importants dont elles font la promotions et de pouvoir ainsi proposer à la vente la meilleurs des productions d’affiches internationale, réalisées par les plus grands graphistes. Et parce que leur but est avant tout promotionnel plutôt qu’artistique, elles ont depuis longtemps étaient considérées comme un outil commercial. Faudra-t-il attendre 50 ans et que leurs valeurs soit attachées à celle « d’affiches de collection » pour qu’elles s’intègrent dans le paysage du commerce de l’art ?
C’est aussi, reconnaissons-le, que cet art n’a jamais été destiné à être vendu. Alors n’était-il tout simplement pas destiné à être art ?
C’est dans cette brèche, que nous voulons intervenir. Proposer et diffuser à un large public, de véritables œuvres d’art et pièces de collection à moindre coût.
Le marché de l’art contemporain est sinistré, ou du moins réservé uniquement à une élite.
Quelles sont les offres disponibles en terme d’affiche dans le commerce
aujourd’hui ? Tout d’abord, l’affiche ancienne, qui possède son propre réseau de collectionneurs. Bien que le marché des ventes aux enchères voient apparaître de plus en plus les affiches des maîtres de l’école de Zurich, les fondateurs en quelque sortes du graphisme contemporain, avec le « Style international typographique », dont on peut se réjouir de l’émergence sur la scène internationale, mais qui reste malgré tout réservé à un public averti. Puis, suivent la multitude de sites qui vendent des reproductions numériques « giclee », fabriquées sur commande, sans avoir la qualité d’une sérigraphie, ou seulement le génie de ces grands graphistes, aux thèmes infinis, et dont les droits à l’image pour les artistes modernes ne sont pas toujours honorés. Et, enfin, les chaînes de mobilier contemporain, (Habitat, Ikéa…), qui vendent, encadrées leurs ennuyeuses natures mortes ou leurs posters, puisqu’il s’agit ici de « posters », représentant des vues de Manhattan sous un coucher de soleil.
Alors que nous vivons notre quotidien dans une civilisation de l’image, avec notament des affiches autant exceptionnelles qu’éphémères, il nous paraît, nécessaire d’ouvrir ce nouveau marché, autant aux initiés qu’au grand public.

vendredi 30 octobre 2009

NOUVELLE ACQUISITION


Magnifique affiche de Odermatt & Tissi, qui fut l’un des plus grands graphistes de l’école de Zurich dans les années 80’.
Affiche réalisée pour la société de peinture Lascaux FarbenFabrik. Impression en Offset, vers 1996. 128 x 90 cm.

Collaborateur des éditions Graphis, Odermatt travailla ensuite en indépendant (1943-1946) avec le peintre et graphiste Hans Falk tout en suivant des cours du soir à l’école des arts appliqués de Zurich. à partir de 1950, il s’installa à son compte et s’associa en 1968 avec Rosmarie Tissi. Le Studio « Odermatt und Tissi », concourut à de nombreuses expositions et obtint des distinctions internationales, étant notamment admis à l’Alliance graphique internationale. Les deux artistes passent en Suisse pour des pionniers et maîtres de l’affiche typographique et abstraite. Les œuvres d'Odermatt ont été présentées en Suisse, en Allemagne, en Angleterre…

jeudi 29 octobre 2009

MAX BILL


Peintre, architecte, sculpteur, Max Bill est né en 1908 à Winterhur (Suisse). Il fut, de 1924 à 1927, élève de l’Ecole des Métiers d’Art de Zurich (Kunstgewerbeschule) ; il y apprit le travail d’orfèvrerie. Assistant à une conférence de Le Corbusier, il décide qu’il sera architecte. Ainsi, de 1927 à 1929, il est élève du Bauhaus à Dessau. Max Bill fréquente les ateliers du métal, de théâtre, de peinture et d’architecture. Max Bill en retirera une profonde connaissance des matériaux, la conviction de la nécessité logique d’une synthèse des arts articulée autour de l’architecture, les arts ayant pour fonction d’aider à bâtir un espace approprié à la vie de l’homme et à son épanouissement.

Sa première exposition de peinture a lieu à Zurich en 1929. Il s’installe comme architecte à Zurich en 1930, étendant aussitôt son activité à la peinture, à la sculpture et à l’esthétique industrielle. Il fait quelques séjours en France et en Italie, adhère, en 1932, et participe aux activités du groupe « Abstraction-Création » issu du groupe « Cercle et Carré » (Michel Seuphor) qui se concrétiseront dans le collectif « Réalités Nouvelles » en 1939. En 1932, avec Jean Arp, il rencontre Mondrian et se liera, l’année suivante, avec Vantongerloo.

[Max Bill, Max Bense et autres, Arthur Niggli Verlag, Teufen (Suisse), 1958] [Max Bill, Margit Staber, collection Art in progress, Ed. Methuen, Londres, 1964] [Max Bill, Eduard Hüttinger, ABC Verlag, Zürich, 1987]

Dans les années 40, il fonde la revue « Abstrakt-Konkret » et donne des cours à Zurich, puis à Darmstadt. Il conçoit et réalise les bâtiments de l’« Université de la Forme » (Hochschule für Gestaltung) à Ulm, dont il deviendra l’un des directeurs, puis le recteur. Il s’implique dans la vie de la ville de Zurich, dans les commissions fédérales d’art suisse, puis au parlement fédéral. Max Bill sera professeur, en 1967, à l’Ecole des Beaux-Arts de Hambourg. Il publiera de nombreuses études sur l’art concret, sur l’approche mathématique et la structure dans l’art, sur l’architecture et le design.

Jeux Olympiques de Munich, 1972


En 1972, à l’occasion des Jeux Olympique de Munich, le comité d’organisation avait choisi le designer suisse Otl Aicher pour créer l’identité visuelle, ainsi qu’une série d’affiches. Il a été réalisé, par ailleurs une seconde série de 29 affiches par les plus grands artistes internationaux du moment. Chacun d’eux représentant sa propre nationalité sur les 121 pays participants. Entre autre artistes figurent,
 Serge Poliakoff, Hans Hartung, Eduardo Chillida, Victor Vasarelly, Pierre Soulages, Otmar Alt, Josef Albers, Allen Jones, David Hockney, Valerio Adami, Tom Wesselmann, Max Bill… Il existe trois tirages différents. Un tirage de tête de ces affiches ; imprimées à 200 exemplaires en lithographie ou en sérigraphies originales, signées par les artistes, quasiment introuvables aujourd’hui. Le second tirage, lui aussi original, véritable œuvre d’art, imprimé à 4 000 exemplaires, signé dans la planche, est identique au tirage précédent mais sans les signatures manuscrites des artistes. Notamment, la magnifique affiche en lithographie de Pierre Soulages, répertoriée dans le catalogue de son œuvre imprimée sous le n° 77, elle s’est vendue à Zurich 800 e en novembre dernier. Les mêmes affiches réalisées par Max Bill ou Tom Wesselmann, aux couleurs éclatantes, méritent elles aussi toute votre attention. Enfin le dernier tirage, qui est en fait une reproduction en offset, dans le même format, mais sur un papier ordinaire est sans réelle valeur. Soyez vigilant sur la nature du papier et la technique d’impression.

L'AFFICHE DE COLLECTION


L’affiche de collection représente un immense patrimoine. Reconnue sur le marché de l’art mais encore discrète, elle séduit aujourd’hui de plus en plus d’amateurs. Un nouveau marché s’ouvre aux créations des années 1950 à 1980. Période d’une grande richesse artistique. C’est donc dans cette brèche que vous pourrez constituer votre collection à moindre coût, si vous avez l’œil.
La rigueur et l’élégance de l’école Zurichoise. L’expérience graphique des voyages intérieurs des « Big Five » à San Francisco. L’engagement des Black Panthers, la guerre du Vietnam, ou la culture chaotique du mouvement Punk, son autant d’évènements qui ont nourris 4O ans de création graphique. Ces affiches se révèlent être de plus en plus convoitées. Véritables témoins de notre histoire, et longtemps considérées comme « Vieux papiers », elles acquièrent, aujourd’hui, le statut d’œuvre d’art.
A la fin des années 40’, la Suisse et les Etats-Unis élaborent un style typographique, dont les formes nouvelles s’inspirent directement du Bauhaus et du mouvement De Stijl. La typographie élémentaire, la mise en page abstraite, la photographie, renoncent aux éléments formels du constructivisme, cédant la place à un agencement clair, et à un rendu sobre et informatif. L’on parlera de « style Suisse » ou « Style international typographique », l’un des mouvement décisifs de l’après guerre, qui ouvrira les portes de la communication moderne.
De l’école de Bâle à l’école de Zurich des années 60. La période est à l’exploration et à l’expérimentation graphique. Les images naissent du texte ou des mots, pour cela on coupe, colle, superpose. Une variation créatrice exsangue de tout ornements, ou la démarche conceptuelle est désormais visible. Max Huber, Ladislav Sutnar, Richard Paul Lohse, Max Bill, Carlo Vivarelli, Karl Gerstner, Josef Mueller-Brockmann, Armin Hofmann, Otl Aicher, Karl Gerster, Hans Neuburg, réaliseront les œuvres les plus sensibles et sans doute les plus recherchées aujourd’hui. Ils transmettent l’expérience de la perception et du sensoriel. Ils élaguent les formes jusqu’à les réduire à leur plus simple expression.
Le style objectif et fonctionnel prend ses marques. Aucune émotion, uniquement de l’information. D’une extrême précision, se style se répand partout en Europe, aux USA et au Japon. Aux Etats-Unis, Paul Rand et Saul Bass, eux aussi sont à l’origine du « Style suisse », ils exploitent avec génie cette nouvelle liberté. Saul Bass, connu pour ses affiches de films, réalisa en 1955 la magnifique affiche, « The man with a golden arm ». En 1955, Milton Glaser fonde le Studio Push pin Graphic à New York ; il réalise en 1966 la magnifique affiche de Bob Dylan inclus dans l’album « The Greatest Hits », et reste une icône incontestée de cette époque américaine.
Chaque génération tente de développer son propre langage. Dans les années 1960, le style Psychédélique* et le Pop art se font l’écho d’une nouvelle génération. Le Psychedelic Art, de 1966 à 1969 à San Francisco, vouait un culte à la musique et aux voyages intérieurs. Il puisait dans les sources de l’Expressionnisme Allemand, le Jugenstill, les Sécessionnistes Viennois… « Un véritable marché aux puces graphiques » précise la galerie Janos à Paris. Les cinq artistes principaux, « The Big Five », Wes Wilson, Rick Griffin, Victor Moscoso, Alton Kelley & Stanley Mouse, sont aujourd’hui présents dans les collections des plus grands Musées. Attention, il existe souvent pour chacune de ces affiches plusieurs éditions.
D’autres évènements, sont à l’origine d’affiches aujourd’hui recherchées. Le prestigieux Festival du Film de New York au Lincoln Center, réalisera des affiches avec Warhol, en 1967, Tinguely en 1974. Puis suivrons Frank Stella, James Rosenquist, Larry Rivers. Souvent de grandes tailles, et imprimées en peu d’exemplaires, leurs cotes en Europe, ne sont pas réellement officielles, notamment en raison du peu d’œuvres qui circulent. En revanche, ces affiches commencent à prendre leurs marques sur le marché outre-atlantique.
Au milieu des années 70, la mouvance anarchiste Punk voit le jour en Angleterre. Exhibant un graphisme agressive, les punks luttent contrent l’establishment et refusent le bon goût. Les affiches, pochettes de disques et tracts, contraires aux critères établies, se distinguent par l’emploie de typographies chaotiques, de collages, de phrases chocs, souvent imprimées en photocopie. Les noms à retenir sont ceux de, Bruce Lacey, plasticien anglais, l’un des précurseurs du mouvement Punk, et l’incontournable Jamie Reid, le graphiste des Sex Pistols, dont l’œuvre est très prisée en Angleterre.
Les tensions politique et sociales de ces années ont impliquées l’engagement d’un grand nombre d’artistes, la plupart d’entre eux ont participés à l’élaboration d’affiche de propagande. Certaines sont rarissimes. La crise de Cuba en 1962, la défense des droits de l’homme, ou encore la guerre du Vietnam, sont autant d’évènements propices à une création débordante et engagée. Le cubain Felix Beltran, avec ses somptueuses sérigraphies, deviendra l’un des principaux graphistes au service de la Révolution. Son travail au dépouillement remarquable, témoigne d’une volonté de s’éloigner du pathos du réalisme socialiste. Sa célèbre affiche datant de 1971 « Libertad Para Angela Davis », . Des affiches de mai 1968, réalisées par les Ateliers Populaires ; ou encore les rares affiches de Tomi Ungerer contre la guerre du Vietnam. Le studio Grapus, fondé en France en 1970, par un collectif d’artistes militants, à lui aussi réalisé une grande production de magnifiques affiches, on les trouve encore à des prix dérisoires, est font partie aujourd’hui du fonds des arts graphique de la Bibliothèque Forney.
Au cour des années 80 les styles s’épurent, les espaces vierges interviennent avec plus de raffinement, les couleurs et les formes sont employées avec sensibilité et pertinence, le contenu devient plus aéré. Les graphistes sont Siegfried Odermatt, Roman Cieslewicz… Un certain nombre de grands artistes ont aussi réalisé des affiches à cette époque. C’est le cas des affiches du Festival de Jazz de Montreux au début des années 80’ alors que Pierre Keller en prenait la direction artistique, il fit intervenir, Jean Tinguely, Niki de Saint-Phalle, Keith Haring…
Se constituer une collection demande de la connaissance et de la patience. Et si la naissance de ce nouveau marché vous donne envie d’en savoir plus, il suffit d’ouvrir les yeux. La nouvelle génération d’acheteurs plébiscite l’affiche pour ses qualités esthétiques et spéculatives. La tendance est à la décoration, une œuvre rare donnera toujours du cachet à votre intérieur. Quoi qu’il en soit, elles resteront une valeur sûre et ce, sur le long terme.